Frères et sœurs bien aimés de Dieu, la liturgie du jour de Pâques fait retentir cette parole de l’apôtre Paul : « Si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut ! » Col 3, 1.
Surprenante invitation au moment où la moitié des habitants de notre planète est confinée à cause de l’épidémie du Covid-19 avec sa comptabilité journalière des morts dont certains nous sont connus, proches. Cette situation nous rappelle notre finitude personnelle, les fragilités et les failles de notre mode de vie en société.
Depuis plusieurs semaines nous expérimentons quelque chose de la mort d’un monde, de la mort d’un mode de vie. Mais ce n’est pas la fin du monde, ce n’est pas la fin de la vie !
La violence, la haine, l’injustice, la souffrance et la mort elle-même n’ont pas eu le dernier mot sur la vie de Jésus parce que, jusqu’au bout, jusqu’à l’extrême, il a continué à aimer, nous aimer. Parce qu’au moment où il meurt Jésus aime, je crois que sa vie nous est donnée. De l’amour, de la vie sont à l’œuvre.
« Si donc quelqu’un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. » 2 Co 5, 17.
Regardez le nombre d’initiatives qui ont été suscitées au cœur même de l’épreuve que nous traversons !
Oui regardons tout ce que nous avons redécouvert, tout ce qui a été re-suscité dans nos regards, dans nos relations, dans le souci du bien commun et dans l’attention à la fraternité humaine tout simplement parce que nous avons un cœur aimant, attentif à ce qui fait mal aux hommes !
Nous les goûtons déjà ces réalités d’en haut ! Non pour repartir comme avant, une fois l’épreuve passée, mais pour mener le bon combat de l’amour contre toutes les forces de mort qui ruinent nos vies et celles de nos frères, spécialement les plus petits.
Continuons à vivre du Ressuscité, Jésus le Christ, le Seigneur qui ne cesse de susciter et re-susciter nos vies.
Je vous assure de ma prière et que le Seigneur vous bénisse ainsi que vos familles.
Bonnes fêtes de Pâques !